Une première tentative pour rejoindre Delos à la rame en vain et arrivée très musclée à Mikonos.

Au petit matin je retourne voir Kiriakoulis pour lui rendre l'étai trop long; en sortant du bateau je me me mange littéralement le quai en ciment en m'étalant par terre amorti par mon genou droit et ma main droite que j'abime passablement. Les plaies ne font pas bons ménage avec la voile et le sel; elles vont probablement rester un bon moment.


Puis nous profitons de l'absence de Meltem pour partir au nord vers l'île de Delos. Le vent est à nouveau variable et faible. On a fait du spi, du près et du moteur. Nous arrivons au coucher du soleil dans une baie abrité du Meltem de l'île de Rhina sur un très beau mouillage sauvage. Rhina est l'île qui jouxte Delos sur laquelle les autorités de Delos à la grande époque demandaient pour des raisons religieuses d'aller faire leurs impuretés ailleurs (sic): soit y mourrir pour les personnes âgées, soit d'aller y accoucher pour les femmes.


Notre moteur fait à nouveau des siennes; il démarre quand il veut et s'arrête de temps en temps sans explication apparente; cela devient préoccupant.


La nuit est belle, un peu ventée mais tranquille.
Au petit matin nous partons à la découverte de l'île et notamment d'un puits proche du mouillage. Nous y trouvons de l'eau mais stagnante et peu appétissante; même si nous sommes probablement bien accoutumés à des eaux de piètre qualité en buvant l'eau du robinet, nous n'osons récolter celle ci. Le lieu est cependant très beau, inspirant et plein de calme. Fantine faut l'expérience de l'annexe et met quelques tours sur elle même à comprendre comment il faut ramer.


Le temps est assez calme, le vent est modéré (F3), Perrine nous convainc de faire les 0,5 miles jusqu'à Delos en annexe. Nous transférons le moteur du vaisseau amiral Si Malo à l'annexe. Au bout de 30' nous décidons de faire demi tour, le moteur donne des signes de fatigue et nous sommes en encore à 1 mile de Delos. A la moitié du retour, ça ne loupe pas, le moteur tombe en panne. Nous avions depuis le début de cette nouvelle épopée pris la précaution de rester proche du rivage, nous avions pris aussi la Vhf et ma montre Gps, bien nous en a pris. Nous sortons les rames et commençons à pagayer jusqu'à ce qu'un grosse vedette au mouillage dans une baie s'aperçoive de nos difficultés et nous remorque pendant 10' vers Si Malo. Nous nous en sommes bien tirés. Nous sommes évidemment un peu déçu mais nous ne sommes pas le genre à renoncer. Bravo à Perrine pour son sens des distances : Delos était en fait à plus de 2,6 miles !!!


Nous décidons de partir pour Mikonos avec un vent qui a forci à F4. Nous avons le grand plaisir de remonter le chenal de Delos au près, à virer de bord à quelques mètres seulement de ce site antique incroyable, centre de la vie religieuse et commerciale, place aussi forte voire plus puissante qu'Athènes à une certaine époque. Nous avions déjà vécu cette expérience inoubliable que nous avions pratiqué il y a 17 ans avec Jonas, Basile et Gaelle. (Au cours de cette croisière, Jonas avait 3 ans, ne savait pas nager et était tombé à l'eau dans un port. Basile nous avait averti alors averti en catastrophe de son plongeon, nous l'avions récupéré par le colbac!).


Passé Delos, nous nous dirigeons vers Mikonos où nous arrivons par un bon force 6 et rafale 7. L'appontement est chaud bouillant, le moteur Mercury a heureusement démarré au quart de tour au bon moment" jusqu'à présent nous avions donné le petit nom de Michel au moteur hors bord, nous décidons de le re baptiser, on l'appelle maintenant Freddy.
Nous prenons une grande bière glacée totalement délicieuse et décidons de nous remettre de nos émotions en passant une nuit à l'hôtel' en effet il est impossible de dormir sur le bateau, le vent est trop violent. Ce établissement a la particularité d'avoir une piscine à débordement juste devant le port ce qui nous permet de surveiller Si Malo tranquillement au frais.
Nous terminons la journée par un dîner tzigane dans la chambre d'hôtel 4* avec le camping gaz, un gros plat de pâtes et un gros rouge local.

Comments

[Antoine]

Secoué par le vent, ce taud a, je trouve, fort belle allure. Est-il toujours en vie ?
Vous êtes beaux les Dutronc.

[Pascal Dutronc]

Le taud tient carrément le coup. On a navigué avec pas mal de fois la semaine dernière. Jusqu'à force deux c'est très bien.je vais le faire encore renforcer aux points de tension pour le rendre indestructible !
J'espère que tout va bien pour vous et particulièrement pour Claire.
Bises