Le 19/9, dernière étape du voyage: Porec à Venise.

Je me réveille à 2h30; je ne résiste pas à aller voir si l'annexe est récupérable. Je la retrouve dans un état correct. Ouf!
Je me recouche, puis le réveil sonne comme prévu à 3h30. Nous prenons un petit déjeuner, rangeons le bateau, passons par la "case police" pour signifier notre départ et nous partons pour Venise. Le vent est faible au début puis se lève pour atteindre force 2 puis 3 puis 4, nous faisons une partie des 40 miles de traversée comme une flèche sous spi que nous affalons après quelques heures; ça devenait trop risqué. Nous finissons au près à avec toujours du vent. Ce n'est qu'à une petite dizaine de miles que nous commençons à apercevoir Venise et son campanile de la place saint Marc. Au fur et à mesure de notre avancée, Venise se découvre et nous apparaît comme dans d'un rêve.
Nous sommes à la voile, le long du Lido. Le trafic est relativement dense, nous devons faire attention aux vaporettos, taxis, vedettes de particuliers et leur balai incessant dans la lagune. La lumière est magnifique, Venise scintille de tous ses feux.
Après un rapide contact avec Michel, le frère d'Hervé, vénitien depuis des décennies, nous nous dirigeons vers le grand canal devant la place Saint Marc. Nous gardons la grande voile et démarrons le moteur car le vent est faible. Quasiment devant la place Saint Marc, le moteur s'arrête. En le redémarrant, la poignée du démarreur me reste entre les mains. Nous ne pouvons plus compter sur le moteur. Nous décidons immédiatement de faire demi tour pour trouver une marina dans laquelle réparer. La marina Santé Elena, à un mile de là nous tend les bras. Nous arrivons devant à la voile près à faire une manœuvre pour y rentrer. Au dernier moment nous décidons de demander à un particulier dans sa vedette de nous remorquer jusqu'au ponton. Ce sera le 4eme remorquage du voyage après l'hélitreuillage de Hyères, le démâtage de Santorin, la panne de moteur des bouches de Kotor!
Nous réparons le moteur puis nous retrouvons Michel pour nous diriger via Garibaldi pour un excellent dîner qu'Hervé nous offre. Hervé part dormir chez son frère sur le Lido et je retourne à la Marina pour ma dernière nuit sous tente sur Si Malo avant un bon me moment.